Les formes de l’eau :  De la source au champ, 
un révélateur des conditions d’une souveraineté alimentaire durable.







14 formes de l’eau observer

           À travers les vallées du Gers et de la Neste, une exploration photographique révèle l’eau dans toutes ses formes : libre ou canalisée, exploitée ou discrètement présente. Ce travail, accompagné de coupes schématiques, met en lumière la diversité des liens tissés entre les habitants, les paysages agricoles et cette ressource essentielle. Il invite à regarder autrement les territoires, en suivant le fil de l’eau comme clé de lecture de l’organisation locale et de ses conditions de souveraineté alimentaire.

Au fil des images, on découvre comment l’eau façonne les paysages, irrigue les cultures, alimente les réseaux, mais aussi comment elle est contenue, dirigée ou partagée. Derrière chaque – un fossé discret, un canal d’irrigation, un réservoir agricole ou le lit d’une rivière – se lit une histoire d’usage, d’ingéniosité et d’adaptation locale. L’eau apparaît ici non seulement comme une ressource, mais comme un élément structurant du territoire.

En regardant ces formes d’eau, c’est une vision biorégionale qui se dessine : un territoire vivant, organisé autour de ses cours d’eau, de ses vallées, de ses pratiques agricoles et de ses savoir-faire. Dans ce contexte, la souveraineté alimentaire prend tout son sens. Elle ne se décrète pas uniquement dans les politiques publiques ou les plans de relocalisation : elle s’ancre d’abord dans les réalités physiques du territoire. Elle dépend de la qualité et de la disponibilité de l’eau, des capacités locales de production, de transformation et de distribution. 
Comprendre les circulations de l’eau, c’est aussi comprendre les conditions matérielles qui rendent possible une alimentation locale, résiliente et juste.

Ce travail photographique vise ainsi à nourrir une conscience collective des enjeux agricoles et alimentaires, en réinscrivant la question de l’alimentation dans son milieu de vie.