Atelier de récolte et de partage de recette d’habitant·es, 
pour visibilisé les lieux d’approvisionnement et le maillage alimentaire territoriale. 




 41 personnes


         Ce projet s’inscrit dans une démarche sensible : interroger le quotidien comme lieu d’expérience, de mémoire et de transmission, à travers un geste aussi simple qu’universel – celui de faire à manger.

Installé sur les marchés de Fleurance, Lannemezan et Arreau, l’atelier a invité les passantes et passants à partager une recette de cuisine familière, une de celles qui reviennent sans éclat, mais avec constance, dans les gestes du repas ordinaire. À travers ce répertoire culinaire du banal, c’est une cartographie vivante des pratiques alimentaires qui s’est dessinée : où se procurer les ingrédients, à quel moment, pour combien de convives, avec quels moyens et dans quels temps disponibles ?

Basé sur le quotidien de millions d’habitantes et d’habitants ce projet pose une question essentielle : quelles sont les conditions ordinaires du bien manger ? Car derrière chaque recette anodine se cache un système d’approvisionnement, un rapport au territoire, à l’économie locale, au soin et au partage. Les « recettes banales » deviennent alors les témoins d’un monde habité, où s’entrelacent gestes individuels et structures collectives.

Loin des grands récits gastronomiques ou des plats typiques magnifiés à des fins touristiques, ce travail explore la banalité comme espace politique et poétique. Il engage une autre manière d’habiter le territoire : plus fine, plus ancrée, plus proche du réel.

Les fiches de recettes collectées donneront lieu à une édition, un carnet du quotidien culinaire, distribué aux participant·es et diffusé dans des lieux publics (bibliothèques, offices de tourisme, associations, institutions locales).

Le format de l’atelier est pensé pour être reproductible, et pourra être réactivé lors d’événements futurs.