Première phase : une enquête prospective de la filière alimentaire
à l’échelle du bassin versant de la neste d’Aure et des rivières de Gascognes
Un projet porté par le collectif La mitoyenne
en collaboration avec INDARRA,
et l’École des arts décoratifs de Paris - PSL
en collaboration avec INDARRA,
et l’École des arts décoratifs de Paris - PSL
1264km parcourus sur le territoire
Des plaines du Gers au plateau de Lannemezan jusqu’au canal et vallées des Nestes, ce travail d’enquête tend, à partir de cette continuité hydrographique reliant le département du Gers aux Hautes-Pyrénées, à en interroger la situation alimentaire. Ce travail réunit un carnet des recette du territoire, instrument prétexte à l’échange avec les habitants et à la cartographie des lieux de production alimentaires ; une cartographie sensible de l’arpentage du territoire, mêlant croquis, témoignages et annotations ; une série de photographies annotées - échantillons formels du système hydraulique Nestes ; des portraits d’acteurs de la filière alimentaire du territoire ; une série de schémas analytiques - clés de lecture du bassin versant constitué par le système Neste ; des frises photographiques témoignant de l’évolution des paysages de l’aval à l’amont... autant de pièces à même de dessiner les singularités d’une biorégion pressentie.
Ce travail s’appuie sur une démarche de conception articulant plusieurs entrées méthodologiques complémentaires : un diagnostic de terrain, mêlant photographies, relevés cartographiques et observations in situ ; une analyse documentaire approfondie, croisant sources scientifiques, historiques, institutionnelles (archives et données) ; et une série de rencontres et d’entretiens avec des acteurs de la filière alimentaire et habitants du territoire - fil rouge de cette première phase.
À rebours des frontières administratives, le territoire vécu — façonné par les usages, les pratiques et les échanges — se révèle mobile, poreux et en constante évolution. C’est pourquoi le périmètre de notre travail s’est dessiné progressivement, au gré des rencontres, des récits partagés et des réalités humaines et professionnelles croisées sur le terrain à l’occasion d’un échange spontané ou induites par les conditions de notre hébergements : réitération de périodes de deux semaines chez l’habitant ou en gîte communal. Suivant le fil de l’eau, ce processus d’exploration nous a permis d’ancrer cette première phase de projet dans un contexte cohérent, où les dimensions naturelles (sols, réseaux hydrauliques, cycles écologiques) croisent les flux humains et culturels.
Le design ici n’opère pas seulement en bout de chaîne, au moment où la matière prend la forme d’objets, mais également en amont ; usant de sa capacité à faire émerger des problématiques concrètes et des enjeux partagés. Les données récoltées (visuelles, orales, textuelles, cartographiques...) alimentent une perception non hiérarchisée du territoire, où l’expertise scientifique dialogue avec les récits d’usagers et les gestes professionnels ; où le paysage et ses architectures cohabitent avec les initiatives habitantes et institutionnelles. Une posture ouverte à l’anecdote, au quotidien, à l’intime, soucieuse de la multifonctionnalité des milieux traversés.
Le temps des marchés
L’exposition publique
Les documents de travails
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